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#26# THAILANDE, des éléphants de Chiang Mai au Mékong en passant par Panya Project Community

#26# THAILANDE, des éléphants de Chiang Mai au Mékong en passant par Panya Project Community

Le 21 mai 2019

#26# THAILANDE, des éléphants de Chiang Mai au Mékong en passant par Panya Project Community

สวัสดี ( prononcé Sawat die), Hi everybody 😊

Chiang Mai, swimming with éléphants (mini film à la fin de l’article !)

Un petit préambule s’impose avant de partager avec vous le moment merveilleux que nous avons passé avec les éléphants au cœur de la jungle thaïlandaise. Pourquoi avons-nous choisi d’aller rencontrer ces immenses pachydermes au cœur de leur milieu naturel ? Et bien, nous sommes opposés aux attractions touristiques qui obligent les éléphants à nous porter sur leur dos !
Monter sur le dos d’un éléphant contribue au fait que des milliers soient exploités chaque jour dans ce pays. Surtout, cela brise la colonne vertébrale ! L’éléphant n’est pas une attraction rigolote, c’est un être vivant. Ce n’est pas le petit Djumbo du dessin animé des films Disney, ce n’est pas le personnage d’un joli film pour enfant. Dans la vraie vie, l’éléphant est un animal sauvage et donc imprévisible, il n’est pas fait pour vivre avec les hommes, il faut le laisser dans son milieu naturel. Un éléphant ne promène pas sur son dos les touristes parce que cela lui fait plaisir, parce qu’il aime çà ou bien par amour de son cornac (« maitre »). Tout comme ce tigre qui veut bien être pris en photo avec les touristes ! Les circuits touristiques nous expliquent qu’il est élevé par des bouddhistes et qu’une relation mystique c’est installée entre lui et les humains… non, ce n’est pas vrai…
Le tigre comme l’éléphant est un animal sauvage. Il est aussi un prédateur, il a donc l’instinct d’attaquer, non pas par cruauté, c’est juste sa nature. Beaucoup plus dur pour son maitre de l’élever en le battant et beaucoup plus dangereux pour vous aussi. Ainsi, il faut en être conscient, lorsqu’il est pris en photo avec des touristes, il est drogué au valium. Ainsi, la petite photo souvenir a comme un goût amer.
L’éléphant en milieu naturel parcours environ 25 à 70 km par jour. C’est l’un des animaux les plus intelligents de la planète, son cerveau a besoin d’être stimulé tous les jours pour son bien être : recherche de nourriture, interactions avec ses congénères… Lorsqu’il est prisonnier, l’éléphant n’a aucune stimulation, les journées sont les mêmes, les promenades ne changent pas. Il souffre et adopte des comportements très stéréotypés. Dans le cirque sous les rires des spectateurs, il devient tragiquement celui qui fait rire en se balançant de gauche à droite ou d’avant en arrière.
Voici la difficile vie de l’éléphant lorsqu’il vit en captivité. Comment faire pour qu’un animal sauvage de 5 tonnes ne se rebelle pas et pouvoir vivre du tourisme de masse avec eux ? Et bien, on lui fait oublier que c’est un éléphant, cela a même un nom en Thaïlande : le rituel du phajaan. On le brise physiquement et mentalement dès son plus jeune âge. On va jusqu’à leur casser des membres, les étouffer, les rouer de coup jusqu’au sang et continuer à leur rappeler toute leur vie qui est le patron grâce au bullhook (sorte de pique/marteau) qui frappe souvent vers leurs oreilles (endroit sensible) lors des balades.

Alors quelle alternative pour rencontrer ces beaux animaux ? et oui, il faut l’avouer, nous avions envie de faire leur connaissance ! Nous nous sommes rendus au Maerim Elephant Sanctuary, un centre de refuge et de sauvetage pour les éléphants, situé à 50 km au Nord de Chiang Mai. Les fondateurs du refuge parcourent chaque mois la Thaïlande et d’autres pays comme la Birmanie pour récupérer des éléphants mal traités ou en mauvais états (contre rémunération) pour les ramener dans ce sanctuaire, les soigner et leur réapprendre à être des éléphants. Et la bonne nouvelle pour nous est que nous pouvions y passer la journée !
Dès notre mon arrivée, nous avons tout de suite compris que notre argent était destiné au bienêtre des éléphants. C’était merveilleux, nous allions les rencontrer avec respect et humanité, sans violence ! Sans l’argent des touristes, ce sanctuaire ne pourrait pas exister ! Alors pratiquons tous un tourisme conscient et responsable !

1ère étape : pendant deux heures, nous avons visité le sanctuaire, lieu sauvage, jungle féérique ! Nous avons marché dans la nature au milieu d’éléphants sans chaine, sans crochet, sans rien, c’est incroyable, même si nous n’étions pas trop rassurés 😊!

2ème étape : nourrir les pachydermes avec des bananes que nous avions dans nos petits sacs, ils semblaient ravis de nous accueillir ! Nous étions entourés de 5 d’éléphants libres et de personnes vouées corps et âme à la protection de ces animaux, c’était magique ! c’est le premier contact physique avec l’éléphant avec sa trompe. On a pu aussi déposer les bananes directement dans sa bouche ouverte. Esteban a été très impressionné. Louis quant à lui a beaucoup aimé caresser l’éléphanteau qui faisait son fou fou. Moment sublime, tout le groupe est ému !

3ème étape : le bain de boue. A un moment, nous nous dirigeons vers une grosse étendue de boue. Le guide nous dit « tout le monde en maillot de bain », vous allez travailler ! Ni une ni deux pour certains, plus hésitant pour d’autre, on s’enfonce dans la boue jusqu’au genou pour s’approcher des éléphants heureux et on commence à les tapisser de boue en les caressant. Ils ont l’air d’aimer ça. C’est impressionnant. Puis on change d’endroit pour aller tous se rincer. Nous rentrons dans un étang devancer par les éléphants qui se couchent dans l’eau. Avec énergie et joie, les enfants aspergent la peau des éléphants pour retirer la boue. Les éléphants projettent de l’eau par leur trompe. Ils ont l’air de jouer avec nous. Puis ils se relèvent tous créant une énorme vague. C’est l’heure de sortir et de rentrer au camp pour une douche sans

Nous sommes reconnaissants et lorsque l’on rencontre des hommes d’une si belle humanité, nous nous disons que l’espoir d’un monde meilleur existe bel et bien !
Plus d’infos sur : http://www.maerimelephantsanctuary.com/

Cliquer ci-dessous pour voir la vidéo (1 minutes) de notre expérience avec les éléphants !

 

PANYA PROJECT, Permaculture Education Center in the thaï jungle

Après quelques recherches sur internet, le nom de Panya Project revient régulièrement depuis une dizaine d’années. Nous décidons d’aller voir cette initiative démarrée il y a 20 ans par l’Américain Christian Shearer.

Première étape : arriver sur place 😊.

Le projet se situe à 50 km au Nord de Chiang Mai ais en pleine campagne dans le jungle. Seul moyen d’y arriver, le veggie truck autrement dit le camion de légumes qui fait la navette journalière entre la ville de Chiang Mai et les petits villages du nord. Il part à midi tous les jours depuis la place du marché. Nous discutons quelques minutes avec le chauffeur et c’est parti, nous embarquons avec nos bagages à l’arrière du camion. Heureusement, il n’est pas trop chargé aujourd’hui. Deux heures plus tard et une 40aine de stop pour livraison 😊, il nous dépose au bout d’une route et nous dit : « Continue this way »…continuez par là !!! Nous commençons la marche sans trop savoir à quoi s’attendre puis nous trouvons un petit charriot sur le bord de la route. Une aubaine 😊 !!! Après 30 minutes de marche, nous arrivons enfin sur le site :-)!

Panya : Infrastructures
Nous sommes accueillis par Nam, une jeune femme allemande avec Ela, sa fille et son bébé de 10 mois. Avec Mod, son mari thaï, ils dirigent désormais le centre depuis 1 an et demi. Sur 2 hectares, de nombreuses infrastructures ont été construites depuis 10 ans par des volontaires internationaux et thaïs lors de workshop. Tous les bâtiments sont en terre et paille avec une base en tek. L’imposant bâtiment principal comprend une cuisine ouverte sur la nature, salle à manger, salle de cours, bibliothèque et salle de yoga orientée coucher et lever de soleil sur les montagnes du parc national El Tepeyac. Deux grands dortoirs ouverts peuvent accueillir jusqu’à 30 personnes avec douches open air et toilettes sèches bon cette fois-ci fermées 😉. 10 personnes vivent actuellement ici réparties dans 5 maisons aux formes improbables, joliment et intelligemment conçues ! Une fois par an est organisé un PDC (Permaculture Design Courses) avec un groupe de 20 étudiants qui viennent apprendre concrètement ce qu’est la permaculture.

Panya : Gardens
Un banc en hauteur permet d’admirer toutes les bandes de fruits, légumes et herbes du potager placé juste devant la cuisine. Une conception parfaite pour subvenir aux besoins de cette communauté. Le site dispose d’une food forest autrement dit d’une forêt comestible composée de manguiers, longaniers (litchi), fruits du dragons, papayiers…C’est la saison des mangues actuellement donc on en profite toute la journée!

Panya : Activités
Pour les repas, tout le monde participe. Il faut commencer par cueillir les feuilles des plantes dans le jardin ainsi que les fruits dans les arbres avec un long bambou. Chacun a sa technique. Puis on découpe tout en petits morceaux pour frire au wok quelques minutes seulement. Le secret réside dans les sauces utilisées 😉. A la fin du repas, un verre de kamboutcha fabrication maison permet une harmonieuse digestion. La kamboutcha est une boisson réalisée à base de thé, eau et sucre. C’est une boisson acidulée obtenue grâce à une culture symbiotique de bactéries et de levures dans un milieu sucré à base de thé. Au bout de quelques jours/semaines, le champignon qui se développe dans le mélange créé une effervescence agréable au palais.
Nous prenons le diner avant la tombée de la nuit car dès que le noir s’installe, c’est le règne des grenouilles qui sortent de nombreux points d’eau des alentours. Il en vient de partout, elles envahissent le site et la cuisine ouverte à la grande surprise d’Alexa et des enfants ;-( C’est le tout début de la saison des pluies et c’est aussi la fête des grenouilles ! Impossible de fermer l’œil la première nuit tellement le bruit de coassements était fort. Assez incroyable pour cette petite grenouille. La vie sauvage bat son plein dans cette jungle : fourmis rouges extrêmement territoriales (ouïlle ouïlle), araignées difformes, scorpions noire et serpents multicolores seront notre quotidien de nuit comme de jour. Dans la chambre, il ne faut rien laisser sur le sol qui pourrait devenir une cachette pour les insectes ! Tout est suspendu ! Pas évident parfois pour Alexa d’appréhender les situations de la douche ouverte sur la jungle ou du coucher sous la moustiquaire à la bougie 😊. Il ne nous manquait plus que le cobra royal (celui qui peut lever sa tête à 1m50 du sol) pour compléter la collection!
Entre deux balades sur le site, les enfants ont beaucoup avancé dans leurs devoirs Kerlann. Esteban s’est fait une nouvelle copine, Ela, la fille de Nam et Mod, qui l’a énormément sollicité pendant le séjour 😉.

Panya : vie quotidienne
Ici on se couche très tôt juste après le diner. Sous la moustiquaire dans la maison ouverte, les bruits de la jungle sont surprenants et les enfants posent beaucoup de questions le lendemain matin pour tenter de se rassurer. Trois douches par jour minimum par 35 degrés et 80% d’humidité. On se refamiliarise aussi avec les toilettes sèches plutôt bien conçues et spacieuse. Plus de secrets sur le thème pour la Permaculture Family 😉.

Bref, nous avons tous appréciés cette expérience plongée dans la jungle thailandaise même si la faune sauvage très active nous a surprise parfois ! Keep cool toi-même 😉.

Merci à Nam et Mod pour leur accueil au sein de leur communauté et longue vie à Panya Project.

Prochainement en ligne, le film « RESTART THE COMMUNITY », Panya Project avec Nam et sa famille.

Pour plus d’info : http://www.panyaproject.org/

Chiang Mai, the night market
De retour à Chiang Mai, nous profitons davantage des soirées que des journées où les températures grimpent à plus de 40 degrés. Difficile de faire des visites à cette température même imbibés de boissons glacés comme le organic thaï tea (thé bio) ! Alors à la nuit tombée (19h), nous sortons diner au night market. Des centaines de petits stands éphémères se sont installés. On vend de tout : des habits, des jus tropicaux glacés, des brochettes et des insectes dont se délecte Stéphane, grillons de toutes tailles, vers blancs, scorpions sauf les grenouilles qui ne sont pas vraiment attirantes. Les insectes sont une nourriture très intéressante qui consomme 10 fois moins de protéines végétales que la vache pour produire 1 kg de protéines animales.
Beaucoup de stands proposent des offrandes pour le temple : fleurs, bougies, bâtons d’Essen, feuille d’or à coller sur les statues, et même des petits oiseaux enfermés dans une panière à délivrer pendant la prière ! Samedi soir, c’est la grande procession des moines bouddhistes autour du temple de notre quartier. Toujours impressionnant, ils invitent à la méditation, sport très apprécié de Louis et même Esteban désormais !

 

Un bus de nuit nous emmène à la frontière avec le Laos. A Kong Khai, nous nous retrouvons sur les bords du Mékong. De l’autre côté, c’est le Laos. Sortie de la Thaïlande, nous traversons le pont de l’amitié 😊.
La suite des aventures de la Permaculture Family au Laos dans le prochain épisode.
N’hésitez pas à laisser vos commentaires,
See you,

La Permaculture Family

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