PERMACULTURE FAMILY  —   SOIGNER LA TERRE SOIGNER LES HOMMES
La Gazette Centre Morbihan : le rendez-vous mensuel des aventures de la Permaculture Family – la BOLIVIE

La Gazette Centre Morbihan : le rendez-vous mensuel des aventures de la Permaculture Family – la BOLIVIE

Holà,
Le rendez-vous mensuel des aventures de la Permaculture Family dans La Gazette du Centre Morbihan (10.05.19).
Retour sur notre passage en Bolivie en mars dernier, le Salar de la peur ;-( !

Hasta pronto,
La Permaculture Family

#19# BOLIVIE, du Salar de Uyuni en Amazonie

#19# BOLIVIE, du Salar de Uyuni en Amazonie

Le 19 mars 2019

#19# BOLIVIE, du Salar de Uyuni en Amazonie

Surprise !!! La vidéo du Trek du Salar de Uyuni de la Permaculture Family à la fin de l’article 😉 !!!

LE mythique Salar de Uyuni
Des centaines de touristes sont sur la route du trek ce lundi matin à 6H00 ! Des 4X4 sillonnent ce désert du Far West. Tout le monde dans la voiture retient son souffle…. On attend le désert de sel ! Et puis c’est une explosion de lumière spectaculaire, tout le monde hurle dans la voiture, l’océan de sel déploit toute sa beauté sous nos yeux hallucinés. Les portières des 4X4 claquent toutes en même temps. Le ballet des photos va commencer, c’est un peu cliché, un peu touristique mais nous sommes obligés d’immortaliser le moment.
Nous sommes émus car nous sommes un des seuls groupes à traverser tout le Salar pour accéder au bel hôtel de sel ! L’agence d’Uyuni nous a mis en garde lorsque nous avons fait notre réservation : « Nous pouvons vous emmener jusqu’à Notre hôtel de sel, mais il a beaucoup plu et le niveau des eaux a peut-être monté, si c’est le cas, le 4X4 ne pourra pas passer mais aucun souci, vous ferez demi-tour et prendrez un autre chemin !». Nous décidons de tenter le tout pour le tout, l’aventure c’est l’aventure ! Pas question de reculer.
Premier arrêt : le premier hôtel de sel reconverti en restaurant. L’endroit est majestueux, tous les murs sont en sel, et puis l’on trouve le monument du Dakar (et oui, depuis quelques années le Dakar se déroule en Amérique du Sud). Les touristes ont construit une plateforme sur laquelle ils plantent les drapeaux de leurs pays, oh… surprise, nous avons trouvé celui de la Bretagne ! Esteban a longuement cherché celui de Madagascar, mais celui-ci est resté introuvable :-(.
La route reprend de plus belle à fond dans le Salar. Le paysage est maculé de lumière. Le deuxième arrêt photo se fera les pieds dans l’eau, les cristaux de sel nous piquent mais le moment est inoubliable. Tout le groupe improvise une chorégraphie filmée, on se croit au cinéma et on se prend un peu pour des stars, mais bon … pas pour longtemps ! Nous roulons encore 4H (de 15H à 19H). Le Salar de Uyuni n’en finit plus, une drôle d’impression nous envahit : « plus on roule, plus on s’éloigne ». Au loin, nous apercevons une voiture enlisée dans l’eau. Et oui, l’eau ne cesse de monter, elle arrive maintenant au marche pied de la voiture ! C’est juste dingue, on ne peut même plus ouvrir les portières ! Mais bon, on continue à avancer et le puis le chauffeur n’a pas l’air inquiet, alors pas de soucis…

Mais aussi le cauchemar de Uyuni !!!
Et puis, c’est la panne, le 4X4 s’arrête brutalement, enlisé dans le sel, il a fini par s’embourber ! Certains dans le 4X4 proposent de rejoindre la terre à pied car l’eau nous arrive seulement aux genoux. « Pourquoi quitter la voiture dans laquelle nous sommes en sécurité me direz-vous ? », et bien la nuit tombe ! Dans moins de 20 minutes, l’obscurité sera totale. Sans parler du froid glaçant qui pointe le bout de son nez. On est quand même à plus de 4000 m. d’altitude !!! Flûte, vraiment pas de chance, ce n’est pas croyable. Maintenant que nous écrivons, nous réalisons que nous avons eu peur. Le chauffeur refuse que nous sortions du 4X4. Il nous assure qu’un tracteur va venir nous tracter d’ici 20 minutes, nous sommes alors confiants.

Et puis après 1H d’attente, il faut bien se rendre à l’évidence personne ne viendra tracter la voiture. D’ailleurs, le chauffeur semble prendre conscience que le temps presse, à cause du froid et du vent. Alors, il va prononcer cette phrase dont on se souviendra toute notre vie : « Vamos a caminar !?! » autrement dit : « nous allons marcher !?!». On fait répéter plusieurs fois le chauffeur pour être sûr d’avoir bien compris :-(.

Alors, nous voilà partis dans la nuit et l’eau froide et surtout avec nos 30kg de bagages sur le dos, on réalise à peine ce qu’il se passe… on marche, c’est tout ! Le guide répète plusieurs fois qu’il n’y a aucun danger, mais il dit aussi qu’il faut avancer plus vite car le vent se lève ! Alors nous marchons tête baissée avec la lampe du téléphone pour 4 pour ne pas tomber. 30 minutes, 1 heure, ça n’en fini plus et on ne voit toujours pas la berge. On est perdu tout comme le guide aussi qui nous presse toujours…mais pour aller où ? On aperçoit les phares d’une voiture au loin mais plus on marche, plus on a l’impression qu’elle s’éloigne…Le guide nous avait dit 500 mètres à parcourir mais ça fait plus d’une heure et demi que nous marchons dans l’eau glacée. On ne réfléchit plus…Le silence s’installe dans le groupe, et chacun réalise que l’eau ne cesse de monter, elle nous arrive maintenant aux cuisses ! Esteban commence à pleurer, pas évident de rassurer un enfant lorsque l’on est soi-même très inquiet… pas facile !
Un peu d’espoir quand même, lorsque nous apercevons les secours à moins de cinquante mètres, on a presque gagné !! mais le tronçon d’eau pour rejoindre la fameuse voiture sur la berge est bien trop profond et le courant est trop puissant, nous sommes sidérés. Il faut se rendre à l’évidence, on est bloqué, on ne peut pas traverser. Notre guide ne se décourage pas et il tente le tout pour le tout. Il serre Esteban dans ses bras et décide de traverser malgré tout ! L’eau lui arrive au ventre, il est déséquilibré par le gros sac à dos qui flotte et manque d’être emporté ! Obligé de faire demi-tour, il nous rejoint ! Esteban hurle …nous devons rester calmes pour autant et confiants, malgré la peur. Les secours sur la rive nous font signe d’avancer tout en sachant que traverser serait dangereux. Alexa craque, Louis la serre dans ses bras, et c’est réconfortant ! Stéphane doit maintenir tous les bagages et chaussures hors de l’eau… Notre guide est un homme vaillant et avec Esteban dans les bras, il continue de chercher une issue, il n’abandonne pas. Dans la stupeur générale, il trouve un passage, beaucoup d’eau mais pas de courant, nous sommes sauvés !!! Nous nous engouffrons dans la voiture au pas de course, besoin de chaleur ! L’épreuve est derrière nous et déjà nous sourions, nous sommes tous les 4 ensemble, unis plus que jamais par l’amour que nous nous portons ! Bravo à Louis et Estéban qui ont démontré un courage exemplaire dans cette épreuve !

Nous arrivons vers 23H00 à l’hôtel de sel. Epuisés et heureux, nous avons atteint notre objectif, le fameux hôtel de sel ! Tout est blanc, épuré, les murs scintillent, nous allons dormir dans un décor de rêve ! Avant de s’endormir, le guide vient nous voir : « si vous êtes d’accord pour continuer avec moi, le lever demain matin a lieu à 6H00 ». Il y a eu un temps de silence dans le groupe. Une légère hésitation était palpable et puis finalement on a tous répondu « mais bien sûr, on continue, le trek commence à peine ! on sera tous en forme demain matin ! ».

Pour ceux qui se pose des questions sur cette mésaventure, il est en effet très rare de s’embourber dans le Salar d’Uyuni inondé et si c’est le cas, un autre véhicule vient en sauvetage en moins d’une heure…malheureusement, le véhicule n’était pas disponible de suite et est venu tracter notre 4X4 que vers 2h du matin !!! La marche de nuit dans le Salar est donc une procédure exceptionnelle surtout avec des enfants !!!

Les déserts de pierre
7H du matin, direction le désert pour découvrir un endroit incroyable avec d’impressionnantes formations rocheuses : « on n’a jamais vu ça de notre vie ». Nous escaladons, nous sautons de rocher en rocher. On se balade entre les rochers, avec ce volcan au loin et en quelques instants, on se sent seul au monde. Plus de bruit, personne ne parle, juste le vent au milieu de ce désert hallucinant. Pendant 3 heures, nous avons eu l’impression d’être sur une autre planète.
Le fort vent qui souffle ici a forgé de surprenantes formations rocheuses qui rappellent les tableaux des grands maîtres espagnols. Après avoir parcouru une centaine de kilomètres, nous déjeunons au milieu des rochers qui nous rappellent celles du Grand Canyon.

Les lagunes de toutes les couleurs
Puis nous reprenons la route en direction les lagunes. Nous débarquons devant la Laguna blanca, une fois encore, le paysage est simplement magnifique. L’eau, les flamants roses, les reflets des volcans et montagnes, tout ça ressemble à une œuvre d’art, un tableau de Flandres, peut-être. Difficile de rester insensible face à ces paysages et le calme qu’il s’en dégage. C’est une ode à la méditation, nous sommes impressionnés devant tant de beauté, alors on regarde encore et encore. Décidément Uyuni et les déserts environnants ont beaucoup à offrir. Nous avons mangé au milieu de ce décor féérique entourés de nouveaux amis, les flamands roses bien paisibles.

Les lagunes ont élu domicile dans le sud du Salar de Uyuni. Ici, débute la région du Sud-Lípez, pratiquement vide de toute présence humaine. Les conditions climatiques (jusqu’à -30°C en hiver) et l’altitude ont découragé toute culture, toute installation. Nous dirions des lagunes que ce sont des sortes d’oasis au milieu de paysages tourmentés. Les lagunes sont les sites les plus marquants de la région. Ces lacs de montagne d’origine volcanique, aux eaux soufrées et salées, ont la particularité d’être colorées.

En fin de journée, nous arrivons à la dernière lagune. Entourée de volcans à plus de 5000 m d’altitude, la Laguna Colorada offre le spectacle d’une étendue liquide, allant du marron au rouge sang, en passant par le rose. Des teintes provoquées par les sédiments de couleur rouge et des algues microscopiques. Un paysage irréel, ponctué de flamants roses qui pataugent dans les eaux basses.
Nous avons dormi dans une auberge rustique au bord de la Laguna Colorada. Il fait moins 5 degrés, on se met dans nos duvets, transis de froid, on ne bouge plus ! La journée qui s’annonce malgré le froid glacial va nous offrir l’autre splendeur de la région, la Laguna Verde dont la couleur est due à la forte concentration en magnésium de l’eau. Un rêve de photographe, à plus de 4 500 m d’altitude, dominé par la silhouette altière du volcan Licancabur. D’ailleurs, la Nasa a immortalisé sa couleur unique depuis la navette spatiale. Nous sommes arrivés au bout de la route : derrière la frontière, voici le Chili et le désert de l’Atacama. C’est sublime !

Les eaux thermales à 0°C !
3ème et dernier jour, levé à 4h30 pour aller observer les geysers dans le cratère d’un volcan à 5300 mètres d’altitude. La température extérieure est de -5°C lorsqu’il faut sortir de la voiture pour aller cheminer entre les jets d’eaux de vapeur et les boues brulantes qui dérobent le sol volcanique. Six minutes d’exposition dans les fumées de souffre nous suffisent pour bien se rendre compte de ce milieu hostile. Nous reprenons la route pour descendre du cratère et reprendre notre souffle. Oufff
Vingt minutes plus tard (6h30), nous nous arrêtons au pied du volcan pour la douche matinale ou plutôt le bain en plein air. On hésite d’abord car la température extérieure matinale à 4300 m. d’altitude ne dépasse toujours pas 0°C mais le soleil radieux nous encourage à tremper les pieds puis tout le corps. Et oui 37°C c’est la température de l’eau. Les enfants sont ravis et il faudra user de ruses pour les déloger de cette piscine providence !

L’après-midi nous remontons jusqu’à Uyuni, à 350 km de là soit environ 6h de piste. Nous traversons la région de Rio Grande qui abrite beaucoup de vigognes et de nandous (cousins de l’autruche) ! Avant d’arriver à Uyuni, nous nous arrêtons dans le village de San Cristobal, connu pour sa riche église coloniale. Voilà fin du trek à 18H !

Dix jours plus tard, nous sommes toujours envahis par le Trek du Salar souvenir génial, enivrant malgré le froid et la peur…

Voici la vidéo du Trek du Salar de Uyuni de la Permaculture Family en ligne 🙂

Cochabamba
Il est temps de mettre le cap vers l’Est désormais, vers le Brésil mais une longue route nous attend pour traverser le continent sud-américain. On le fera donc par étape. A 4 h de bus, nous nous arrêtons quelques jours à Cochabamba (2500 m.) pour souffler de nos aventures uyunesque et pour reprendre les devoirs des enfants. La 3ème plus grande ville bolivienne est vraiment agréable. Après la visite du centre historique et de la cathédrale, on embarque pour le téléphérique qui nous mène sur les hauteurs de la ville, au pied de la plus haute statue du Christ au monde (40 mètres et des poussières). Comme nous, vous pensiez que c’était celle de Rio de Janeiro au Brésil et bien non 😉.

Santa Cruz de la Sierra
Ce soir, nous prenons le bus de nuit pour rejoindre la 2ème plus grande ville bolivienne, Santa Cruz de la Sierra à 350 km mais 10 heures de bus sont nécessaires car la route est composée de centaines de lacets, ça descend, ça monte et ça redescend jusqu’à la destination finale à 420 m. d’altitude. C’est samedi soir, il est 21h dans la gare bondée de Cochabamba qui visiblement est beaucoup trop petite pour accueillir le flux de bus qui se garent les uns derrière les autres jusqu’à 4 rangées. Il faut alors partir à la recherche de son bus dans la pénombre…au bout de 30 minutes d’investigation, notre bus n’est toujours pas là. Finalement on apprend qu’un pont s’est effondré sur la nouvelle route qui mène à Santa Cruz. Bilan : il faut changer d’itinéraire et passer par « l’ancienne route » de la montagne. Mais voilà, les grands bus ne peuvent pas y passer, seulement les petits et ceux qui ont déjà pas mal de kilomètres au compteur…on hésite et puis finalement on monte dans le bus de minuit. C’est parti pour une nuit et une matinée bien secouée. On arrivera à Santa Cruz à 15h bien éprouvés par le voyage. Heureusement notre petite location bien située viendra redonner de l’énergie aux enfants.

La suite de nos aventures en bus dans la traversée du Chaco jusqu’au Paraguay dans le prochain épisode ! Encore de l’agitation en prévision!

N’hésitez pas à laisser vos commentaires,
Saludos

La Permaculture Family

#18# BOLIVIE, voyage sur l’altiplano, de Copacabana à Uyuni

#18# BOLIVIE, voyage sur l’altiplano, de Copacabana à Uyuni

Le 10 mars 2019

#18# BOLIVIE, voyage sur l’altiplano, de Copacabana à Uyuni

Le passage de frontière entre le Pérou et la Bolivie s’est bien passé : simples formalités comme une lettre à la poste 😊. Après quelques photos souvenirs, le bus continue mais voilà que la route s’arrête brutalement juste après Copacabana. Tout le monde descend ! Pendant que nous montons sur une vedette avec d’autres passagers, notre bus s’embarque sur une barge en bois pour quelques minutes de navigation dans les vagues du lac Titicaca. Un spectacle toujours aussi insolite même pour Stéphane qui avait déjà effectué cette traversée en vélo en 2002 ! Rien a changé et c’est tant mieux car la construction d’un pont (plusieurs fois envisagé) mettrait à mal les emplois de centaines de locaux. Après avoir traversés longuement la ville de El Alto perchée à 4150 m. d’altitude, nous plongeons finalement dans La Paz.

La Paz, la capitale de la Bolivie ¿
Et non, La Paz (2,3 millions d’habitants) n’est pas la capitale de la Bolivie ☹. C’est bien Sucre (500 000 habitants), la capitale administrative. C’est le dernier weekend du carnaval dans les rues de La Paz avec de nombreux défilés et danses locales. Difficile de ne pas se faire arroser ☹ à la grande surprise des enfants 😊. Le spectacle est féérique surtout la nuit lorsque la cuvette s’illumine de milles feux. Les enfants profitent de cette halte pour avancer leurs devoirs qu’ils avaient un peu « mis de côté » depuis notre arrivée en Amérique du Sud fin janvier. La Bolivie c’est aussi le pays où Ernesto Guevara (Le Che) réalisa ses dernières activités mais qui finira malheureusement exécuté en 1967…

Oruro, les mines d’argent et le train
Nous reprenons la route de l’altiplano en bus vers Oruro (3710 m alt.) où le 2ème plus grand carnaval d’Amérique du Sud (300 000 visiteurs) vient de se terminer. Il faut comprendre que la ville de Oruro est située en plein milieu du désert en terre hostile et que la ville, fondée en 1606, fût également connue pour ces mines d’argent puis pour ces mines d’étain fin du 19ème siècle. Désormais, les filons sont épuisés et c’est le carnaval, reconnu patrimoine culturel de l’humanité par l’UNESCO, qui redynamise désormais la ville en déclin. N’oublions pas une autre attraction de taille : la plus grande statue de la Vierge Marie (45 mètres de haut) qui se visite en téléphérique !
Oruro, c’est aussi le point de départ du train qui la relie à la fameuse ville de Uyuni plus au Sud à 370 km. On embarque donc pour ce train mythique qui « vole » au-dessus des grandes étendues salées. Insolite, le trajet reste un grand souvenir pour Louis qui a pu continuer ses devoirs jusqu’au coucher du soleil 😊. C’est l’occasion de discuter avec de nombreux backpackers francophones : des tourdumondistes qui réalisent eux aussi leurs rêves à leur manière 😊.

Uyuni, renaissance d’une ville minière
21h, le petit train nous dépose à la magnifique gare de Uyuni. Sortie de la gare, de nombreux hôtels s’offrent à nous mais comble du sort ils sont tous pleins ou bien à des prix exorbitants hors budget 😉. Il nous faudra plus d’une heure à errer dans les rues pour dégoter le bon plan de la ville pour le logis et le couvert ! Oufff
C’est encore le carnaval ici. La journée, les lamas vivent leur dernières heures ☹ ! Les animations de la ville réchauffent l’air glacé des soirées. Séance photos avec les locomotives à vapeur et les géants du carnaval.

CECAOT, coopérative de producteurs de quinoa real
Le lendemain, nous partons à la rencontre de la coopérative CECAOT qui regroupe plus de 350 producteurs de quinoa real de la région de Uyuni à 3670 m. d’altitude et cela depuis 45 ans ! Après la visite de l’usine de préparation de la petite graine et de sa mise en boîte pour la Scop Ethiquable où travaille Stéphane, les producteurs s’adonnent à la séance photos/vidéos de promotion du label de commerce équitable SPP (Simbolo de Pequenos Productores) ! C’est toujours l’occasion d’échanger ses points de vue 😊. Une petite séance de drone nous rappelle également l’aridité de la zone et on se demande bien comment font les producteurs pour faire pousser leur quinoa dans ce désert où il pleut moins de 180 mm/an sous forme de gros orages.
Rappelons que la Bolivie était le premier producteur mondial de quinoa jusqu’en 2013, l’année internationale du quinoa (décrétée par la FAO pour son rôle dans la sécurité alimentaire des peuples andins) qui a fait flamber le prix à la tonne de 1500 euros à 8000 euros !!! Certains producteurs se sont mis à cultiver la « pépite d’or » à grands moyens d’engrais/de tracteurs contaminant et fragilisant les sols de la puna de l’altiplano. Avec la chute des prix deux ans plus tard, les pratiques sont re-devenues raisonnables. C’est désormais le Pérou qui est le premier exportateur mondial de quinoa conventionnel alors que la Bolivie reste la référence en bio avec son quinoa real.

Le cimetière de trains
A la sortie de la ville d’Uyuni, des anciennes locomotives à vapeur témoignent d’une activité minière de longue date. Comme Oruro, Uyuni est aussi une ville minière qui a connu sa période faste.
Le petit village s’est énormément développé. Il accueille désormais depuis 2 décennies le départ en trek 4X4 des touristes venus du monde entier pour découvrir le plus grand désert de sel au monde, le salar de Uyuni, 11 000 km carré de sel et bien d’autres merveilles ! Une aventure à suivre dans le prochain épisode non sans surprise !!!

N’hésitez pas à laisser vos commentaires,
Saludos

La Permaculture Family