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#18# BOLIVIE, voyage sur l’altiplano, de Copacabana à Uyuni

#18# BOLIVIE, voyage sur l’altiplano, de Copacabana à Uyuni

Le 10 mars 2019

#18# BOLIVIE, voyage sur l’altiplano, de Copacabana à Uyuni

Le passage de frontière entre le Pérou et la Bolivie s’est bien passé : simples formalités comme une lettre à la poste 😊. Après quelques photos souvenirs, le bus continue mais voilà que la route s’arrête brutalement juste après Copacabana. Tout le monde descend ! Pendant que nous montons sur une vedette avec d’autres passagers, notre bus s’embarque sur une barge en bois pour quelques minutes de navigation dans les vagues du lac Titicaca. Un spectacle toujours aussi insolite même pour Stéphane qui avait déjà effectué cette traversée en vélo en 2002 ! Rien a changé et c’est tant mieux car la construction d’un pont (plusieurs fois envisagé) mettrait à mal les emplois de centaines de locaux. Après avoir traversés longuement la ville de El Alto perchée à 4150 m. d’altitude, nous plongeons finalement dans La Paz.

La Paz, la capitale de la Bolivie ¿
Et non, La Paz (2,3 millions d’habitants) n’est pas la capitale de la Bolivie ☹. C’est bien Sucre (500 000 habitants), la capitale administrative. C’est le dernier weekend du carnaval dans les rues de La Paz avec de nombreux défilés et danses locales. Difficile de ne pas se faire arroser ☹ à la grande surprise des enfants 😊. Le spectacle est féérique surtout la nuit lorsque la cuvette s’illumine de milles feux. Les enfants profitent de cette halte pour avancer leurs devoirs qu’ils avaient un peu « mis de côté » depuis notre arrivée en Amérique du Sud fin janvier. La Bolivie c’est aussi le pays où Ernesto Guevara (Le Che) réalisa ses dernières activités mais qui finira malheureusement exécuté en 1967…

Oruro, les mines d’argent et le train
Nous reprenons la route de l’altiplano en bus vers Oruro (3710 m alt.) où le 2ème plus grand carnaval d’Amérique du Sud (300 000 visiteurs) vient de se terminer. Il faut comprendre que la ville de Oruro est située en plein milieu du désert en terre hostile et que la ville, fondée en 1606, fût également connue pour ces mines d’argent puis pour ces mines d’étain fin du 19ème siècle. Désormais, les filons sont épuisés et c’est le carnaval, reconnu patrimoine culturel de l’humanité par l’UNESCO, qui redynamise désormais la ville en déclin. N’oublions pas une autre attraction de taille : la plus grande statue de la Vierge Marie (45 mètres de haut) qui se visite en téléphérique !
Oruro, c’est aussi le point de départ du train qui la relie à la fameuse ville de Uyuni plus au Sud à 370 km. On embarque donc pour ce train mythique qui « vole » au-dessus des grandes étendues salées. Insolite, le trajet reste un grand souvenir pour Louis qui a pu continuer ses devoirs jusqu’au coucher du soleil 😊. C’est l’occasion de discuter avec de nombreux backpackers francophones : des tourdumondistes qui réalisent eux aussi leurs rêves à leur manière 😊.

Uyuni, renaissance d’une ville minière
21h, le petit train nous dépose à la magnifique gare de Uyuni. Sortie de la gare, de nombreux hôtels s’offrent à nous mais comble du sort ils sont tous pleins ou bien à des prix exorbitants hors budget 😉. Il nous faudra plus d’une heure à errer dans les rues pour dégoter le bon plan de la ville pour le logis et le couvert ! Oufff
C’est encore le carnaval ici. La journée, les lamas vivent leur dernières heures ☹ ! Les animations de la ville réchauffent l’air glacé des soirées. Séance photos avec les locomotives à vapeur et les géants du carnaval.

CECAOT, coopérative de producteurs de quinoa real
Le lendemain, nous partons à la rencontre de la coopérative CECAOT qui regroupe plus de 350 producteurs de quinoa real de la région de Uyuni à 3670 m. d’altitude et cela depuis 45 ans ! Après la visite de l’usine de préparation de la petite graine et de sa mise en boîte pour la Scop Ethiquable où travaille Stéphane, les producteurs s’adonnent à la séance photos/vidéos de promotion du label de commerce équitable SPP (Simbolo de Pequenos Productores) ! C’est toujours l’occasion d’échanger ses points de vue 😊. Une petite séance de drone nous rappelle également l’aridité de la zone et on se demande bien comment font les producteurs pour faire pousser leur quinoa dans ce désert où il pleut moins de 180 mm/an sous forme de gros orages.
Rappelons que la Bolivie était le premier producteur mondial de quinoa jusqu’en 2013, l’année internationale du quinoa (décrétée par la FAO pour son rôle dans la sécurité alimentaire des peuples andins) qui a fait flamber le prix à la tonne de 1500 euros à 8000 euros !!! Certains producteurs se sont mis à cultiver la « pépite d’or » à grands moyens d’engrais/de tracteurs contaminant et fragilisant les sols de la puna de l’altiplano. Avec la chute des prix deux ans plus tard, les pratiques sont re-devenues raisonnables. C’est désormais le Pérou qui est le premier exportateur mondial de quinoa conventionnel alors que la Bolivie reste la référence en bio avec son quinoa real.

Le cimetière de trains
A la sortie de la ville d’Uyuni, des anciennes locomotives à vapeur témoignent d’une activité minière de longue date. Comme Oruro, Uyuni est aussi une ville minière qui a connu sa période faste.
Le petit village s’est énormément développé. Il accueille désormais depuis 2 décennies le départ en trek 4X4 des touristes venus du monde entier pour découvrir le plus grand désert de sel au monde, le salar de Uyuni, 11 000 km carré de sel et bien d’autres merveilles ! Une aventure à suivre dans le prochain épisode non sans surprise !!!

N’hésitez pas à laisser vos commentaires,
Saludos

La Permaculture Family

2 comments found

  1. Je suis épatée !…
    Quelle énergie ! quelle résistance ! quelle solidarité
    Le ciel est avec vous …… ; puisse-t-il encore continuer à vous protéger !

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