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#25# THAILANDE, de Bangkok à Chiang Mai

#25# THAILANDE, de Bangkok à Chiang Mai

Le 12 mai 2019

#25# THAILANDE, de Bangkok à Chiang Mai

Hi everybody 😊

Bye bye Australia, nous nous envolons pour l’Asie. Après une courte halte à Singapour, les aventures continuent à Bangkok, la capitale de la Thaïlande !

Bangkok, la dernière capitale thaïlandaise depuis la fin du 18ème siècle

Nous voilà dans l’aéroport ultra climatisé de Bangkok. Nous craignons de sortir tant nous devinons la fournaise de la capitale thaïlandaise ! L’air est saturée d’humidité et de pollution (microparticules) comme indique l’application smartphone !!! 42 degrés, bien plus chaud que Madagascar. C’est parti pour 4 jours de visite dans la chaleur de la ville. Pas si simple de visiter Bangkok ce dimanche 6 mai car nous sommes en plein couronnement du roi de Thaïlande Maha Vajiralongkorn ou Rama X qui a été sacré ce samedi. Trois jours de fastueuses cérémonies battent leur plein au cœur de Bangkok au moment de notre arrivée…
Il est monté sur le trône le 1er décembre 2016, un mois et demi après la mort de son père le roi Bhumibol Adulyadej (Rama IX). Mais le roi de Thaïlande Maha Vajiralongkorn aura dû attendre presque deux ans et demi pour être sacré. Les militaires au pouvoir ont alloué l’équivalent de plus de 27 millions d’euros pour les cérémonies !!! Il y a des milliers de personnes juste en bas de chez nous, tant de monde que l’on peut à peine sortir de l’immeuble ! Tous les temples de la ville sont fermés alors on se lance en immersion et décidons de rejoindre la foule dans la rue ! Nous sommes bien accueillis par les Thaïs qui veulent souvent prendre des photos avec nous ! des Français qui viennent célébrer le couronnement du roi, cela les intrigue !
Si Bangkok est devenue une des plus importantes mégalopoles d’Asie depuis le dernier couronnement d’un roi thaïlandais – celui de Bhumibol Adulyadej en 1950 -, le sacre du monarque reste régi par des us et coutumes séculaires. Le premier acte s’est donc joué le samedi avec la « purification royale ». A 10h09 du matin très exactement – une heure choisie avec le plus grand soin en fonction des astres – le roi Maha Vajiralongkorn, en tunique blanche, reçu sur la tête de l’eau sacrée provenant de rivières de Thaïlande, au sein du Grand Palais de Bangkok. Puis le patriarche suprême du bouddhisme et le grand prêtre brahmane, d’obédience hindoue, lui ont versé sur les mains de l’eau récoltée à travers tout le pays. Maha Vajiralongkorn, qui a pris le titre de Rama X de la dynastie Chakri, s’est ensuite rendu dans la salle du trône et a pris place sous l’ombrelle à neuf étages, symbole du caractère sacré de la fonction.
Après deux heures de marche au milieu de la foule en liesse, nous sommes épuisés et nous n’avons plus d’eau ! 42 degrés à l’ombre et tous les magasins sont fermés, on peine à avancer ! et puis comme par miracle, une fontaine ambulante d’eau glacée s’offre à nous, nous voilà sauvés ! Sans le savoir, nous basculons dans le quartier touristique de Bangkok et comme tous les Européens présents, on cherche l’air conditionnée, nous nous engouffrons dans un salon de massage, pur moment de bonheur, il y fait à peine 20 degrés. Le premier massage en Thaïlande nous ravit et nous réconcilie avec la ville où l’on frôle l’asphyxie !

Le matin suivant, nous allons enchainer frénétiquement les visites de temple. Imposant, majestueux, le Wat Phra Keo (en thaï : วัดพระศรีรัตนศาสดาราม), ou Temple du Bouddha d’émeraude, est un temple bouddhiste situé dans le cœur historique, l’un des lieux sacrés les plus importants de la Thaïlande. Le Wat Phra Keo désigne non seulement le temple contenant le Bouddha d’émeraude, appelé ubosot, mais également l’ensemble des édifices situés dans l’enceinte du complexe architectural sacré. Le Bouddha d’émeraude, situé dans l’ubosot, est une statue haute de seulement 76,2 centimètres, sculptée dans un unique jade au XVe siècle. Selon une légende, la statue était recouverte de stuc doré à sa découverte. Selon une autre légende, elle se serait trouvée à l’intérieur d’une autre statue, faite d’argile. Le Bouddha d’émeraude a été découvert en 1431, dans l’un des temples de Chiang Rai, avant d’entrer plus tard en possession du roi Rama Ier. Les vêtements de la statue sont changés plusieurs fois par an, par le roi lui-même ou par les ministres du temple.
Deux lions de bronze sont postés à l’entrée du temple, apportés du Cambodge par le roi Rama Ier. La base du temple est ceinturée de statuettes de garudas, plaquées d’or, tenant chacune deux nâgas entre leurs griffes. Portes et fenêtres sont ornées de motifs dorés ou en céramique de verres colorés.
L’intérieur de l’ubosot est recouvert de peintures murales datant du règne de Rama III. Nous avons parcouru le temple pendant plus de trois heures. Les enfants sont très impressionnés par la beauté des lieux et plongent dans l’ambiance bouddhiste, de façon naturelle, ils se mêlent à ceux qui prient. Bien sûr, nous nous déchaussons comme le veut la tradition et charmés, nous rentrons dans le temple, sous les chants de ceux qui prient, nous entrons en méditation aux pieds du Bouddha d’émeraude, c’est bien la première fois que cela nous arrive ! Une expérience qui se répétera dans de nombreux temples Thaïlandais…
Guidés par Bouddha (le narrateur de notre voyage en Asie !), nous ressentons pleinement le changement de continent, de culture, de religion. Finalement lorsque l’on y pense bien, ce voyage autour du monde ressemble à une longue séance de médiation ! Chacun de nous 4 explore son moi profond, ses limites, nous découvrons nos forces mais aussi nos faiblesses ! Pas toujours évident de vivre ensemble 24h sur 24, mais c’est le jeu de ce voyage autour du monde ! Ces temps de méditation ont apporté quelque chose de nouveau à notre périple, une dimension plus spirituelle peut-être.

Autre visite, celle du Bouddha couché, c’est l’un des lieux les plus populaires de la ville : Wat Pho. C’est un bouddha inclinable (Wat Phra Chettuphon js Mangkhlaram Ratchaworamahawihan), figure de Bouddha en position couchée, la plus grande de toutes celles de Thaïlande avec 43 mètres de long et 15 mètres de haut. L’architecture de temple de Wat Pho très similaire au Grand Palais de Bangkok ! C’est l’une des icônes de la ville et c’est aussi plus ancien temple de Bangkok, qui remonte à la période du roi Rama bien avant la mise en place de Bangkok. Muets, impressionnés, nous parcourons la grande salle, nous n’avons jamais vu une divinité aussi grande. Croyants ou pas, l’on ne peut être que émerveillés devant tant d’immensité…

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Ayutthaya, l’ancienne capitale du royaume du Siam

A peine une heure de train pour rejoindre l’ancienne capitale du royaume du Siam détruite par les envahisseurs birmans en 1767 ! De nombreux vestiges de temple (qui se dit « wat » en Thaï) construits par les rois successifs de 1300 à 1700, sont encore visibles partout dans la ville comme au Wat Ratcha Burana et au Wat Maha That où l’on peut observer une grosse tête de bouddha entrelacée dans les racines d’un arbre centenaire. En effet, lorsque les Birmans ont envahi Ayutthaya, ils ont décapité presque tous les bouddhas de la ville !!! D’autres sites ont été magnifiquement rénovés comme le Wat Phananchoeng Worawihan avec ses grandes rangées de bouddhas avec tête cette fois-ci 😊, le Wat Phra Si Sanphet en bord de rivière, le Wat Worachettharam et son immense bouddha couché de 43 mètres de long, le Wat Yai Chaimongkol et le Wat Chaiwatthanaram pour ne citer que ceux-là. Pour les enfants et nous, ce fût déjà beaucoup d’informations à ingurgiter 😉. Il existe plus de 300 temples dans la ville d’Ayutthaya !!! C’est visite des temples le matin lorsque la température n’a pas encore atteint 30° degrés, puis c’est devoir l’après midi dans la petite auberge familiale où nous logeons. Louis & Esteban passeront beaucoup de temps avec Penda et Star Fish, les filles de notre hôte. La communication désormais en anglais est déjà assez fluide finalement ! Avec quelques mots de vocabulaire en plus, c’est parti 😊.

C’est ici que nous verrons nos premiers éléphants d’Asie…malheureusement surmontés par des touristes japonais en masse dans la ville. Malgré sa robustesse, la colonne vertébrale d’un éléphant ne peut pas supporter durablement le poids de deux personnes dans une nacelle, seulement celle de son cornac qui est sur sa tête à la rigueur. Nous expliquons aux enfants que nous iront revoir les éléphants dans un autre cadre quelques jours plus tard…

Chiang Mai, au paradis des temples

Ce soir, nous quittons Ayutthaya, ses temples et sa chaleur infernale direction Chiang Mai ! 12h nous sépare de cette ville mythique. Ce voyage en train de nuit au cœur des campagnes thaïlandaises fait partie des moments magiques du tour du monde, c’est la pleine lune, l’air est frais, nous entendons le bruit de la locomotive. Dans nos lits couchettes, nous racontons à Louis et Esteban nos souvenirs d’enfance dans les trains de nuit. Ces moments de calme et de paroles sont rares ! Le tour du monde est une course, les incidents, les joies, les visites, les bus, les auberges, les campings. Parfois, on se sent chronométré !! Voilà pourquoi ce moment avec nos enfants la nuit dans le train a été si apprécié ! Nous arrivons aux aurores dans la petite gare de Chiang Mai, la deuxième plus grande ville de Thaïlande, située dans le Nord du pays. Nous avons adoré. Nous n’avons pas choisi Chiang Mai au hasard. La ville est connue des nomades du monde entier pour sa beauté, son mystère et sa grande qualité de vie ! Immédiatement, nous nous y sentons bien. C’est une ville à l’asiatique sans unité architecturale. C’est bien ça qui créé le charme de la petite cité ! Le centre historique est constitué de ruelles qui serpentent tranquillement entre les habitations et les temples bouddhistes.
Le centre-ville de Chiang Mai est fortifié. C’est un large carré, entouré de remparts. Les commerçants ont beaucoup de goût. Ils sont particulièrement doués pour mélanger l’ancien au neuf. Dans la ville, il règne une ambiance française de brocanteurs, artisans et même bouquinistes ! C’est en visitant les temples que l’Asie s’est rappelée à nous. Comble de beauté et de merveille, nous avons eu le chance d’assistera défilé des moines orangés. Ici tout est ferveur, chant, piété et passion pour Bouddha. Les moines font quotidiennement le tour de leur quartier avec un bol pour quêter de la nourriture auprès des habitants. C’est un système instauré par Bouddha lui-même, afin que les moines restent en contact avec la population et ne partent pas s’isoler dans la montagne, comme dans d’autres religions.

Wat Chedi Luang fait partie des temples les plus impressionnants de la province de Chiang Mai. Il est ainsi nommé Chedi Luang signifiant Chedi Royal, du fait de son emplacement qui se situe juste à proximité du palais royal. C’était le temple dans lequel se réfugiait les rois du Royaume de Lanna. Il est le résultat de la fusion entre deux temples répondant respectivement au nom de Wat Ho Tham et Wat Sukmin. C’est durant le règne du roi Saen Muang Ma que débuta la construction du temple (1391).
Le jeune successeur fit alors incinérer son défunt père et ordonna la construction d’un pavillon royal pour y entreposer les cendres de ce dernier. Ce bâtiment prit la forme d’un Chedi auquel on attribua le nom de Ku Luang, ce qui signifie littéralement « grand sanctuaire majestueux ». Pour honorer la mémoire de son père, le roi Saen Muang Ma ne se contenta pas de déposer les cendres dans le sanctuaire. Il y ajouta le tronc d’un banian en argent qui était la réplique exacte de l’arbre de la Bodhi (un figuier légendaire sous lequel s’était éveillé le Boddhisattva Siddharta afin de devenir le Bouddha historique). Il le recouvrit ensuite de feuilles et de branches dorées, avant de le placer dans l’excavation avec deux images de Bouddha (une image en or et une autre en argent).
Pour protéger le tout, le roi ordonna à ses hommes de construire, tout autour du sanctuaire, un gigantesque mur. Malheureusement, une dizaine d’années plus tard, le roi Saen Muang Ma mourut avant même que l’édifice ne soit terminé. Ce n’est qu’en 1475 que les travaux de construction furent terminés sous le règne du roi Tilokarat, soit exactement 84 ans après les débuts du chantier. Autant d’années mises au service d’un gigantesque projet qui ont permis d’édifier un monument historique de plus de 85 mètres de hauteur et 44 mètres de large, contenant plus de 28 000 reliques du bouddha et autres objets précieux de l’époque, dont l’image de Bouddha la plus vénérée de toute la Thaïlande, le fameux Bouddha d’Emeraude, aujourd’hui conservé avec soin à Bangkok dans le Wat Phra Kaew. Le Wat Chedi Luang était alors, sans conteste, le plus grand monastère de la province de Chiang Mai.
Vers 1545, la ville fut en proie à un tremblement de terre ravageur qui n’épargna pas le temple. Le sommet fut le plus touché par le phénomène et ironiquement, le royaume du Lanna de l’époque ne connut pas de roi. Une situation dont profita l’empire birmans qui pilla la ville en 1567. Durant leur occupation, les assaillants emportèrent bon nombre d’objets de valeur, notamment les reliques en or et en argent qui faisaient la renommée de l’édifice.
Dépouillé de tous ses biens, le Wat Chedi Luang perdit peu à peu de sa valeur et les siècles qui suivirent son déclin ne feront qu’empirer la situation. Le bâtiment ne fut jamais reconstruit, mais malgré tout ce qu’il a enduré, il demeure l’une des structures les plus imposantes de tout le pays.
Ce n’est seulement que dans les années 90 que l’UNESCO et le gouvernement japonais prirent les choses en main pour entamer de grands travaux de rénovation afin de redonner vie à cet édifice historique et en y ajoutant, par la même occasion, deux autres structures plus modernes qui viennent compléter le charme du complexe religieux…

Le Wat Phra Singh, autre temple, autre histoire. Alexa « Ce temple-là, je ne l’oublierais sûrement jamais tant j’ai eu peur… mais que s’est-il passé ? » Voilà toute l’histoire, je me déchausse et avec respect, je rentre dans le temple, et là je me retrouve nez à nez avec une momie…si, si une momie, il faut me croire ! Heureusement Stef me dit : « mais calme toi, aucune raison de paniquer c’est un moine mort qui a été embaumé » . Dans le temple principal, il y a 19 moines embaumés, !!! Avec les enfants, nous nous disions : « ils vont se réveiller c’est sûr !! » J’étais sidérée tant ces moines morts avaient l’air réels ! Momifier les plus vertueux d’entre eux est un moyen pour les temples d’offrir une source d’inspiration aux croyants. Certains, les plus respectés sont même transformés en statue d’or.
Le temple Wat Phra Singh a été construit en 1345 par le roi Phayu, cinquième souverain de la dynastie Mengrai, qui servait à l’origine à abriter les cendres de son père, le Roi Fu Kham. Quelques années plus tard, un viharn et quelques autres bâtiments ont été ajoutés pour donner naissance à un nouveau complexe que l’on nomma Wat Phra Lichiang. C’est seulement grâce à l’arrivée de la statue de Bouddha Phra Singh au temple en 1367, qu’il garda son nom actuel. Les années 1578 à 1774 ont été marquées par la domination birmane sur tout le royaume du Lanna et durant cette période, le temple a connu son déclin. Abandonné à son sort, il s’est considérablement dégradé au fil des années. Il a fallu attendre les débuts du XIX ème siècle et l’arrivée au pouvoir du roi Kawila pour que le temple retrouve son ancien éclat, grâce à d’immenses travaux de restauration et d’agrandissement, avec notamment la construction d’un chedi et d’un ubosot.

La suite des aventures de la Permaculture Family à Chiang Mai et ses alentours dans le prochain épisode

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La Permaculture Family

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