PERMACULTURE FAMILY  —   SOIGNER LA TERRE SOIGNER LES HOMMES
#2# CUBA, deuxième épisode

#2# CUBA, deuxième épisode

écrit par Louis, Esteban & Alexa

Le 24 septembre 2018,     

La Havane

Arrivés de nuit dans la Havane, la capitale de Cuba, premier constat, tout le monde à l’électricité et l’eau ! Notre hôte nous explique qu’ici les gens ne sont pas pauvres, car tout se partage, c’est le système du troc qui prédomine. A la Havane, il n’y a presque pas de magasins ! mais il y a beaucoup de restaurants pour les touristes. On a vu la place de la Révolution. Les Cubains se sont révoltés en 1958 contre les Américains et ces derniers ont quitté Cuba en imposant un embargo sans précédent. Cette année, c’est le 60ème anniversaire !

Vinales (Ouest Cuba)

A Vinalès, des gens nous ont prêté une maison avec une super terrasse où nous avons pu faire les devoirs (3 heures par jour environ). Nous avons envie de faire des activités avec les gens du pays ! On a fait une ballade en cheval qui marchait dans la boue en pleine descente, on a bien cru tomber. Le jus de citron est glacé et sucré, un pur délice ! Il fait très chaud et il pleut souvent en fin d’après-midi.

Sancti Spiritus (Centre Cuba)

Finca del medio (qui veut dire “ferme du milieu”, c’est-à-dire située au centre de Cuba)

Sur l’autoroute, le taxi collectif s’arrête brutalement ! Un homme sur une charrette tirée par deux chevaux nous attend. Il nous conduit à la finca del medio et là, nous basculons dans une autre époque sans wifi 😊. Nous suivons le rythme de la ferme : la traite des vaches très tôt le matin à 6h15, on met le lait tiré du pie encore chaud dans la tasse de café et ça fait un capuccino…

La finca del medio est très connue à Cuba !!! La famille est arrivée ici il y a 25 ans, la ferme était déserte, complètement surexploitée par la culture conventionnelle de tabac avec des produits chimiques mais en travaillant en permaculture, la ferme est maintenant toute verte. Tous les animaux de la ferme sont en liberté : les chevaux, les vaches (qui ne seront pas tuées !), les poules jouent avec les vaches…la paix est maîtresse des lieux. Coupés du monde, nous suivons le rythme de la nature. Nous échangeons avec José Antonio, dit Casimiro, le maitre des lieux. Avec sa femme et ses 3 enfants, ils ont 10 hectares de cultures (riz, manioc, bananes, oranges,…), 15 vaches et leurs veaux, 30 lapins, des chiens et même des grenouilles qui rentrent dans notre chambre et qui nous sautent dessus en pleine nuit…horrible ! et même un serpent qui mange une grenouille sous nos yeux ! Pas croyable !

La ferme est autonome à 100% : ils ont construit un biodigesteur alimenté quotidiennement par de la bouse de vache (150 kg). Après fermentation, on récupère du biogaz pour faire la cuisine, alimenter les frigos et même chauffer l’eau de la douche ! Une éolienne permet aussi de faire monter l’eau du puits creusé à 40 mètres.

En fin d’après midi, tout le monde se baigne dans le bassin naturel au milieu des poissons !  Dingue ! mais il y a aussi des temps bien plus calmes où les femmes lavent le linge dans une machine qui a 40 ans et qui vient de Russie. Face à notre regard ahuri, les filles de la ferme rigolent. Pendant ce temps, le fils du patriarche emmène les deux petits garçons de la ferme à l’école en charrette !!

Ici pas de voiture, la famille de Casimiro souhaite une autre vie que celle du monde dit moderne : les animaux, la paix, la nature, les légumes du jardin. Le maitre de la Finca est connu dans le monde pour son savoir en permaculture. Lui et sa fille Leidy, Docteur en Agroécologie (la première et la seule à Cuba !) partent bientôt en Italie pour réaliser une conférence sur la nourriture bio au salon international SLOWFOOD.

Esteban fait du cheval tout seul sans selle, c’est la première fois et on n’en revient pas ! Il en fait aussi avec son nouvel ami, Dario, le petit fils qui a le même âge que lui. On a ramassé du café pendant toute une matinée : on devait ramasser le café rouge et jaune; le café vert, il ne faut surtout pas le ramasser !!

Nous avons quitté la Finca del medio dans une charrette qui nous a ramené dans le monde réel sur l’autoroute…Nous garderons la famille Casimiro dans notre cœur, c’est notre première expérience permaculturelle. Nous sommes conquis, nous validons et poursuivons notre route.

Trinidad (Côte Caraïbe)

Les rues sont colorées, pas de route mais des pavés et de la terre en guise de chemin, les hommes sont sur des chevaux, pas de voitures ! Là aussi, pas de wifi. On a l’impression d’être dans un western, dans une autre époque…

Nous cherchons la mer et découvrons émerveillés un lagon turquoise. Un pêcheur nous attend sur les rochers et c’est parti pour 2 heures de plongée et de chasse sous-marine. Nous voilà dans le grand bleu à plus de 10 mètres de fond !! En rentrant de la plongée, nous grillons les poissons que nous avons péchés, un pur délice ! Nous avons trempé nos pieds dans une piscine naturelle…ça rafraîchit !! Après 20 minutes de baignade, le taxi vient nous chercher, nous disons aurevoir à cet endroit merveilleux…

Retour à la Havane et départ pour le Mexique :

Nous rejoignons la capitale pour une dernière nuit à Cuba. On profite encore des bons jus de citron et des pâtes pour notre dernier repas. Lundi 24 septembre à midi, nous arrivons à l’aéroport José Marti bien à l’avance pour récupérer le drone que la douane cubaine nous avait confisquée. Après 2 heures d’attente, l’embarquement commence…toujours pas de drone ! A la dernière minute, un douanier arrive et remet le drone à Papa…ouf !

Notre avion décolle. Au revoir Cuba, en route vers le Mexique !!!

Hasta luego,

Louis, Esteban & Alexa (membres actifs de la permaculture family)

3 comments found

    1. Et oui ! tout se passe bien. Nous sommes désormais au Mexique à Huatusco. Bientôt le récit de nos aventures mexicaines. Besos à la familia!

  1. Ah enfin j’ai réussi à voir le film sur Cuba!! Je suis un peu perdu avec tous les sites….ce reportage est bien fait on voit bien la vie de ces paysans quasi en autarcie notamment pour la production de biogaz et puis la belle vie des vaches avec leurs veaux mais forcément s’il garde toutes les bêtes il vont sacrément augmenter leur cheptel même s’il s les vendent après 15 ans….

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués avec *.